Category: Handicap - Prise en charge

10 octobre 2023 by benjamin 0 Comments

“C’est beaucoup d’humain et de temps” : Au cœur des centres médico-psycho-pédagogiques pour les enfants

"C'est beaucoup d'humain et de temps" : au cœur des centres médico-psycho-pédagogiques pour les enfants

Dans une pièce qui ressemble à une chambre d’enfant, avec une tapisserie rouge et un tableau pour dessiner à la craie, des placards remplis de livres, des Playmobil, de la pâte à modeler, des billes, et quelques DVD, se trouve le bureau de Coraline Mabrouk, orthophoniste depuis 20 ans au sein du centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) Claude Bernard à Paris. Selon elle, le bien-être du thérapeute dans l’environnement de travail est crucial. Son histoire fait partie du documentaire de Clara Bouffartigue, “Loup y es-tu ?” sorti le 13 septembre.

Pendant 15 mois, la réalisatrice a filmé la vie de ce centre, situé dans le cinquième arrondissement de Paris et ouvert juste après la Seconde Guerre mondiale. C’est le plus ancien centre médico psycho-pédagogique (CMPP) de France, où 1 200 patients sont suivis chaque année.

Cyril, aujourd’hui âgé de 16 ans, a commencé à fréquenter le CMPP à l’âge de 8 ans en raison de difficultés de langage et de motricité, notamment pour tenir un stylo et écrire. Il présente les symptômes de la dyspraxie. En plus de l’école, Cyril se rend au CMPP chaque semaine. Selon son père, Jérôme Eltabet, bien que certaines difficultés persistent, cela a permis à Cyril de progresser. Les parents reconnaissent que faire face à ces difficultés n’est pas simple, mais grâce à l’écoute et au suivi psychologique offerts par le CMPP, Cyril a pu surmonter certaines de ses angoisses et débloquer certaines situations.

Les patients du CMPP, âgés de 3 à 20 ans, peuvent présenter des troubles du langage, de l’attention, du spectre autistique, des difficultés relationnelles ou souffrir de dépression. Ces enfants ne comprennent pas toujours leur propre souffrance, et les parents se sentent souvent démunis et impuissants face à la situation. Maryline Peyrat, psychopédagogue et retraitée de l’Éducation nationale, constate que ces jeunes arrivent souvent avec une estime de soi dégradée.

Au CMPP Claude Bernard, l’attente est d’environ quatre à neuf mois, ce qui est considéré comme court par rapport à d’autres endroits. Néanmoins, cette période d’attente peut parfois susciter la méfiance ou le découragement chez les parents avant même qu’ils ne frappent à la porte du centre, déplore la pédopsychiatre Muriel Soulié.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de radiofrance.

27 juillet 2023 by benjamin 0 Comments

Jeunes à besoins multiples : Sortir de “l’incasabilité”

Jeunes à besoins multiples : Sortir de l'incasabilité

THÈME : MÉDICO-SOCIAL

“Incasable” : un terme autrefois utilisé à demi-mots, mais aujourd’hui largement contesté, notamment par les professionnels et les institutions.

Plutôt que de considérer certains jeunes comme incasables, la réflexion s’est déplacée vers l’inadaptation des réponses apportées à leurs difficultés. Des initiatives émergent en France pour éviter que ces jeunes soient constamment réorientés.
Ces jeunes, souvent confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE), présentent des comportements explosifs et ont traversé des parcours marqués par des traumatismes lourds et des ruptures multiples. Ils ont du mal à trouver leur place dans les Maisons d’Enfants à Caractère Social (Mecs) ou les familles d’accueil, et certains finissent par être incarcérés avant même d’atteindre l’âge adulte.

Pour mieux comprendre cette réalité, l’Observatoire national de la protection de l’enfance (Oned) a commandé une étude aux sociologues Jean-Yves Barreyre et Patricia Fiacre en 2009. Cette étude, intitulée “Une souffrance maltraitée, Parcours et situations de vie des jeunes dits ‘incasables'”, a permis de donner des chiffres sur ces jeunes (environ 2,5 % des jeunes pris en charge par l’ASE) et de mieux cerner leurs caractéristiques. Elle a également révélé leur profil abandonnique, marqué par des abandons répétés et une difficulté à créer des liens.

Ces jeunes mettent les professionnels à l’épreuve, et leur accompagnement s’avère complexe et éprouvant. Les réponses proposées, souvent limitées par le manque de moyens et d’effectifs, peuvent prendre la forme de nouvelles orientations, conduisant parfois à l’éloignement de ces jeunes des structures de protection de l’enfance.

Pour améliorer la situation, les professionnels s’interrogent sur la nécessité de décloisonner les institutions et de favoriser une réflexion globale pour mieux accompagner ces jeunes aux parcours difficiles et complexes.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site lemediasocial.fr

27 juillet 2023 by benjamin 0 Comments

Inciter à l’autodétermination grâce à la CAA

Inciter à l'autodétermination grâce à la CAA

THÈME : HANDICAP

La Communication Alternative et Améliorée (CAA) est un ensemble de moyens, systèmes et outils mis en place pour faciliter la communication, tant en réception qu’en production, pour toute personne présentant un handicap de la communication.

La CAA vise à améliorer l’efficacité de la communication pour les personnes en situation de handicap, en rendant leurs messages plus fiables et en favorisant des échanges fluides et authentiques. Elle permet également une plus grande participation à la vie sociale, favorisant ainsi l’autodétermination de ces individus. En étant reconnues socialement, elles peuvent exprimer leurs préférences, intérêts et choix, devenant ainsi actrices de leur propre vie.
Les personnes en situation de handicap peuvent s’exprimer en signes Makaton, utiliser un tapis de discussion (Talking mats), pointer sur un tableau de pictogrammes ou chercher des informations dans un cahier de vie.

La mise en place de la CAA implique un processus progressif, où la personne est exposée à divers outils et méthodes pour qu’elle puisse se familiariser avec la CAA et l’intégrer dans son quotidien. Cela peut inclure l’utilisation quotidienne de la CAA, l’apprentissage de nouveaux mots et signes, l’utilisation régulière d’une tablette de communication, la réalisation de tapis de discussion et la création d’un cahier de vie.

En utilisant la CAA de manière complète et adaptée, l’entourage et les professionnels aident la personne en situation de handicap à développer sa propre voix et à s’affirmer dans la société, tout comme cela se produit pour le développement du langage oral typique.
La CAA permet à ces individus de se sentir entendus, compris et acteurs de leur vie.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog de Hop’Toys