Mon enfant est victime de harcèlement : comment agir ?
Comprendre, repérer et réagir pour protéger son enfant
Aucun enfant ne devrait avoir peur d’aller à l’école.
Si votre enfant subit des violences verbales, physiques, morales ou des humiliations répétées, il est victime de harcèlement.
Et lorsqu’il subit ces agressions en ligne, via les réseaux sociaux, les messages ou les jeux vidéo, il s’agit alors de cyberharcèlement.
➡️ Personne ne doit rester silencieux. Parler, écouter et signaler sont les premières étapes pour faire cesser ces violences.

Les signes qui doivent vous alerter
Le harcèlement n’est pas toujours visible. Certains signes doivent vous alerter, même s’ils paraissent anodins :
À l’école :
Refus ou peur d’aller en classe
Retards répétés ou absences
Matériel abîmé, perdu ou volé
Baisse des résultats scolaires
Isolement, exclusion du groupe
Comportement inhabituel : se cacher, éviter la cour ou les repas
À la maison :
Troubles du sommeil, cauchemars
Maux de ventre, d’estomac ou migraines fréquents
Pleurs, colères, agitation
Repli sur soi, anxiété, perte d’appétit
Pipi au lit, comportements régressifs
Irritabilité soudaine, peur de consulter son téléphone
👉 Ces signes sont des signaux d’alerte : il est important d’en parler avec votre enfant, sans jugement ni précipitation.
Mon enfant est victime de harcèlement à l’École : que faire ?
Parlez-en avec lui.
Rassurez votre enfant : il n’est pas responsable. Dites-lui que les adultes sont là pour l’aider et que la situation peut changer.Prenez rendez-vous avec l’établissement.
Contactez le professeur principal, la direction ou un référent harcèlement.
→ Expliquez calmement ce que vous avez observé.
→ Notez les faits (dates, lieux, auteurs, témoins).
→ Demandez quelles mesures sont mises en place pour assurer la protection immédiate de votre enfant.Cherchez du soutien.
Au collège ou lycée, des élèves ambassadeurs formés à la prévention du harcèlement peuvent aider votre enfant à rompre l’isolement.
Dans chaque école, un adulte de confiance est présent : professeur, infirmier scolaire, CPE, psychologue…Si la situation perdure :
Contactez la cellule de signalement académique (numéro dédié dans chaque académie).
Appelez le 3018, numéro national d’écoute et d’accompagnement.
En cas de menace ou d’agression grave, déposez plainte.
⚠️ À ne pas faire :
Ne contactez jamais directement l’auteur ou ses parents — cela pourrait aggraver la situation.
Mon enfant est victime de cyberharcèlement : comment réagir ?
Les enfants passent beaucoup de temps en ligne, sur les réseaux sociaux, les jeux, les messageries.
Le cyberharcèlement reprend souvent les violences vécues à l’école et peut rapidement devenir envahissant.
Les formes de cyberharcèlement :
Insultes, moqueries, menaces en ligne
Diffusion de rumeurs ou de photos humiliantes
Usurpation d’identité ou piratage de compte
Partage de contenus privés sans accord (revenge porn, sexting non consenti)
Création de groupes ou discussions ciblant votre enfant
Les signes qui doivent alerter :
Peur d’aller sur Internet ou de consulter son téléphone
Nervosité ou tristesse après un message reçu
Isolement, perte d’appétit, troubles du sommeil
Chute des résultats scolaires
Que faire :
Conservez les preuves : captures d’écran, messages, publications.
Signalez les contenus aux plateformes (Instagram, Snapchat, TikTok, etc.).
Contactez le 3018 pour signaler et demander le retrait rapide des contenus illicites.
Prévenez l’établissement scolaire : souvent, les auteurs sont des élèves connus.
Accompagnez votre enfant : écoutez sans minimiser, et expliquez-lui que des solutions existent.
Les conséquences du harcèlement et du cyberharcèlement
Les violences répétées ont un impact profond sur le bien-être des enfants et adolescents :
perte de confiance et d’estime de soi,
isolement social,
décrochage scolaire,
dépression, anxiété, troubles alimentaires,
pensées suicidaires.
Agir rapidement, c’est éviter que la souffrance s’installe.
Comment prévenir ces situations ?
Parlez régulièrement avec votre enfant de sa vie à l’école et en ligne.
Valorisez la communication : il doit savoir qu’il peut se confier sans peur d’être jugé.
Surveillez ses usages numériques : temps passé, réseaux utilisés, paramètres de confidentialité.
Encouragez l’entraide et l’écoute : un témoin bienveillant peut tout changer.
Les numéros et contacts utiles
3018 – Numéro national pour signaler le harcèlement et le cyberharcèlement (7j/7, anonyme et gratuit).
→ Accompagnement psychologique, juridique et technique.3020 – Numéro d’écoute et de conseil en cas de harcèlement à l’école.
Référent harcèlement académique – Présent dans chaque rectorat (coordonnées disponibles sur le site de votre académie).
En résumé
Le harcèlement scolaire n’est jamais une fatalité.
En parler, c’est déjà protéger son enfant et prévenir d’autres souffrances.
Ensemble, aidons chaque enfant à retrouver confiance et sécurité.

Vous souhaitez obtenir plus d’informations, rendez-vous sur le site https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement
